Les filles du Dr March

A propos du roman

Au moment où la place de la femme dans nos sociétés occidentales est remise en question, une femme a décidé de s’exprimer sur le sujet. Pour s’aider à faire passer un message elle s’adresse à une écrivaine qui a bercé son enfance : Louisa May Alcott. En relisant les écrits de cette dernière, le livre à succès Les 4 filles du Dr March, elle s’aperçoit avec horreur que, bien que ces écrits ont près de 150 ans, la situation de la femme dans la société a relativement peu changé.

Une écriture un peu désuète peut-être mais un bockbuster de la littérature traduit dans beaucoup de langues et diffusé à travers le monde. Une ascension remarquable pour une femme qui s’est battu pour se faire connaître dans un monde d’hommes qui ne croyait pas en elle. Il paraît même que, sous les nombreuses critiques élogieuses et les ventes qui ne cessaient pas, l’auteure aurait dû écrire 24 chapitres supplémentaires à une histoire qui en contenait déjà 23, sous la contrainte de son éditeur, avide de son succès.

A propos du film

casting principal:

synopsis:

La vie de 4 soeurs ayant peu de moyens mais une grande joie de vivre, vivent avec leur mère, engagée pour les plus malheureux qu’elles. Le père, absent, s’est engagé dans la guerre de Sécession. La 2e soeur, Joséphine dite « Jo », passionnée d’écriture va raconter leur vie présente en s’appuyant sur les flash back de leur enfance chérie, ainsi que toutes leurs péripéties, leurs questionnements, leurs rêves, leurs liens notamment avec Laurie qui devient son meilleur ami. Toutes, avec un caractère différent et atypiques, vont faire face à la vie et ses imprévus, en comptant les unes sur les autres avec ceux qu’elles ont fait entrer dans leurs vies, à tort ou à raison. C’est aussi le récit d’une jeune femme qui décide de ne pas s’en tenir aux conventions des femmes de son milieu. Souvent déterminée et impulsive, elle a parfois des moments de faiblesses, à se battre sans arrêt pour ce qu’elle pense être son bonheur.

Il se trouve qu’en 2013, Sony Picture avait annoncé son projet de produire sur grand écran ce roman à succès. La réalisatrice Amy Pascal et la scénariste Sarah Polley commencent l’adaptation du roman et le script. Mais alors que Greta Gerwing vient d’être récompensée pour son travail en tant que réalisatrice de Lady Bird, elle est engagée pour réécrire le script de Sarah Polley. Le tournage commence en 2018, avec quelques remplacements de dernière minute au niveau du casting: Emma Watson remplace Emma Stone, déjà prise sur un autre projet. Elle accepte directement le rôle bien qu’il soit le moins engagé des 4 soeurs, pour participer à ce beau projet si proche de ses convictions personnelles.

Tout se passe très vite car la réalisatrice n’a eu que quelques mois pour mettre sur pied le tournage du film, en imposant gentiment sa patte. Elle prend de nombreux partis, notamment d’engager des acteurs qui se connaissent par paires et de casser ces duos en imposants un mix de tous les comédiens. Pour rompre la glace, pendant les répétitions, elle fait danser les comédiens ensemble. Elle insiste sur le fait que si les comédiens commencent par se montrer ridicules entre eux, ils n’ont plus peur de l’être pendant le jeu. De plus, cela crée des liens assez rapidement, d’ailleurs le casting en est sorti très soudé!

Dans le livre, l’enfance des jeunes filles se fait dans l’ordre chronologique des événements. Dans le film, la réalisatrice enchaîne les flash-backs en mélangeant des différents passés, sans que les comédiens ne soient rajeunis ou vieillis. Au début, il faut avouer qu’on se perd un peu, mais on se raccroche vite à l’ambiance qu’elle a réalisée pour chacun des passés, en jouant avec une lumière jaune, chaude et lumineuse, comme si le souvenir était idéalisé. Les plans changent aussi, le cadrage n’est pas le même. Greta prend donc un malin plaisir à perdre son public à travers cette histoire que certain connaissent sûrement par coeur. Tout ce travail est fait pour qu’on se rende compte que dans un film, ce n’est pas forcément l’histoire la plus importante mais le message qu’elle veut délivrer et comment.

Greta Gerwig était déjà connue du grand public pour faire de ses idéologies féministes une fatalité, tout en faisant passer le message avec une apparente banalité et avec une douceur infinie. Elle peut évidemment compter sur ses acteurs principaux, tous engagés pour cette cause. Pas besoin de rappeler les déclarations de Saoirse Ronan, les discours d’Emma Watson à l’ONU, entre autres, et le geste de Timothée Chalamet qui a reversé la totalité de son cachet du dernier Woody Allen, qui sortira bientôt, au moment de ses accusations d’attouchements pendant le tournage. Le parti pris de la réalisatrice était de faire passer le message en douceur et d’aider les jeunes filles et jeunes gens à découvrir et à acquiescer l’égalité hommes-femmes.

La place de la femme dans la société du XIXe siècle, le film en parle et il ne parle même que de ça. Malheureusement, tous les aspects de la femme opprimée dénoncés dans ce livre sont encore d’actualité. C’est pourquoi Greta s’est fait un devoir de l’adapter afin que, même si l’époque du film est respectée et que les décors et costumes font un peu obstacle, on s’aperçoive vite que c’est encore un miroir, désobligeant mais plein d’espoir de notre société actuelle. Pour rendre le film un peu plus proche de son auditoire du XXIe siècle, Greta a fait quelques petits arrangements: -Premièrement, dans le livre, le père meurt à la guerre. Afin de rendre cela plus proche de nous, la réalisatrice choisit de ne pas faire mourir le père mais d’en faire une sorte de héros (au même titre de que la mère) mais un héros absent pour sa famille. -Deuxièmement, pour rendre le vocabulaire de l’époque accessible, elle fait parler ses personnages aussi vite que nous, avec un vocabulaire simple, presque actuel. Ça aide aussi à rendre le film plus réaliste, plus vivant. -Troisièmement, elle donne des libertés aux acteurs. Après les avoir fait travailler en groupes, elle s’est rendue compte qu’une bonne énergie, une bonne émulation de créativité et de nombreux échanges sur la manière de jouer durant les répétition était agréable, alors, à la manière des réalisateurs de films muets, elle donnait des indications pendant la prise et laissait parfois même la main libre aux acteurs pour des improvisations gestuelles. Tout ça aide à faire croire au public l’existence de liens forts entre les acteurs, sur lesquels reposent toute l’intrigue. -Enfin, elle décide de rendre le personnage d’Amy bien plus complexe et divisé que dans le livre. Si, dans le livre, Amy apparaît comme un personnage détestable sur certains points, la réalisatrice voulait remettre en valeur ce personnage en développant sa réflexion sur la famille, la femme, la place dans la société et sa passion pour la peinture. C’est elle aussi qui poussera Jo à bout, ce qui la l’amènera à se remettre en question et à se battre pour ce qu’elle aime: l’écriture.

Un autre défi auquel Greta a dû faire face est le fait que beaucoup connaissent le livre et son histoire avant même d’aller voir ce film. C’est pourquoi elle a décidé de faire ses nombreux flash-backs qui donnent de l’épaisseur au film.

À mon sens, la réalisation du film n’était pas totalement parfaite. L’engagement social sur la place de la femme n’est pas assez prononcé à mon goût et faire revenir le père le démythifie, d’autant qu’il n’apporte rien à l’histoire. Mais je comprends les partis pris de la réalisatrice pour en faire un film accessible à tous.

J’espère que cette critique rapide du nouveau film de Greta Gerwig « Les filles du Dr March » vous a plue. Je vous laisse avec différents liens pour aller voir la bande-annonce, une interview de quelques uns des acteurs et de quoi approfondir vos connaissances sur ce film avec des anecdotes et la page Wikipédia.

Wikipédia Anectdotes Interview c’est à vous Bande-annonce

Bonjour de coeur

Bonne année et meilleurs voeux

Bonjour à tous!

Je tenais à commencer cette année 2020 avec un article qui n’en est pas un. Juste un petit mot pour vous souhaiter la bonne année et m’excuser de l’absence depuis la rentrée. Je dois admettre que j’ai du mal à gérer les cours, les activités extra-scolaires et ce site que j’aimerais voir encore plus développé et épanoui.

De plus j’ai traversé une période de déprime et je n’avais pas envie de me forcer à écrire alors que l’inspiration ne venait pas.

Je reviens en cette année 2020 avec beaucoup plus d’énergie.

J’ai aussi envie de retracer la ligne éditoriale de ce site et du compte Instagram, afin de mieux gérer mon temps, faire quelque chose qui me ressemble plus et proposer un contenu varié et d’une plus grande qualité afin de me motiver tout au long de l’année. Dans mes projets il y a notamment celui produire des articles plus illustrés et de créer mon propre site pour que ce blog soit indépendant de toutes plateformes (je suis d’ailleurs preneuse de conseils sur ce sujet là).

J’ai beaucoup d’envies différentes et beaucoup de projets en tête que je dois concrétiser.

Restez connectés, quelques surprises nous attendent.

J’espère que vous serez assez satisfaits du travail fourni ici pour rester toute cette année avec moi!

D’ici dimanche prochain encore mes meilleurs voeux! Que cette année soit pleine de découvertes, de curiosités diverses et variées.

À dimanche prochain pour un nouvel article.

Bonjour de coeur

Pro Black Friday ou anti Black Friday?

Alors que la tradition américaine de « soldes » le dernier vendredi du mois de Novembre devient un incontournable en France et en Europe, certains appellent au boycott de cette tradition venue de l’autre côté du globe.

Le Black Friday c’est quoi

À l’origine, le Black Friday était un jour de congé traditionnellement pris par les ouvriers américains afin de passer un long week-end en famille (sachant que le Black Friday suit le jeudi de Thanksgiving qui est férié en Amérique), marquant ainsi le début de la période des fêtes. Au fur et à mesure, ce jour (de moins en moins pris en congé) est devenu le symbole du début des fêtes, le jour où les boutiques présentent leurs nouvelles collections de Noël. C’est le jour aussi où traditionnellement, les familles commençaient à décorer leurs maisons, en allant chercher le sapin de Noël, commençant les cadeaux, etc… Petit à petit, les état-uniens ont arrêté de prendre ce jour-là en congé et ce vendredi a perdu de son impact commercial dans les années 1960. Certaines grandes enseignes ont alors décidé d’écouler leurs stocks de l’année presque finie, en proposant des promotions, à cette période connue pour être LA période du plus grand chiffre d’affaire à l’année. C’est tout naturellement que ce jour de solde s’est placé le vendredi qui suit Thanksgiving afin que les consommateurs puissent avoir tout le mois de Décembre pour acheter tout ce qu’il faut pour cette période, puisque les marques proposent leurs collections de Noël de plus en plus tôt. Cette tradition marketing prend le nom de « Black Friday » dans les années 1970. Il faut noter aussi que les marques espèrent beaucoup de cette journée (transformée en week-end depuis les années 1980), mais que, depuis le début des années 2010, le pouvoir d’achat et donc les recettes des état-uniens et des Canadiens (cette tradition touche bien sûr aussi le Canada, comme Thanksgiving et bien d’autres traditions propres à l’Amérique du Nord) ne font que baisser d’année en année. Les enseignes sont donc obligées de travailler durant l’année entière sur cette opération marketing pour faire des offres toujours plus alléchantes et proposer des articles qui semblent toujours plus indispensables à la période des fêtes.

Son arrivée en France

En France, comme dans une grande partie de l’Europe, cette tradition n’arrive que bien plus tard. Elle fait une entrée timide en 2013, par le biais de grandes enseignes mondialisées et dont l’origine est Américaine. En Grande-Bretagne, cette tradition commence bien plus tôt que chez nous, sûrement due à la facilité d’échange entre les pays anglophones. En 2014, les grandes marques d’électro-ménager se mettent au Black Friday et ce jour de soldes devient un évènement en 2016.

Une tradition qui suscite de nombreuses critiques

Son temps de gloire est en effet de très courte durée en France puisque cette année, de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux, de nombreux articles et même certaines marques se déclarent « anti-black Friday ». En effet, depuis quelques temps une grande prise de conscience autour de la consommation et surtout de la sur-consommation pousse de nombreuses personnes à fortement diminuer leur consommation dans un but écologique. Ce jour de soldes est vite devenu un jour symbolisant la sur-consommation par excellence. En 2015, une association protégeant les consommateurs a fait une enquête qui révèle que, la semaine avant le Black Friday, les prix étaient très souvent relevés (entre 5 et 20% plus chers) et restaient à ce prix jusqu’aux soldes de Janvier. Une mauvaise réputation sur les prix pratiqués pendant cette période a sûrement influencé les critiques toujours plus nombreuses, virulentes et plus radicales d’année en année. En 2017, Greenpeace ainsi que d’autres associations mettent en place, sur les jours du Black Friday, des ateliers pour apprendre aux gens à consommer mieux et ainsi limiter petit à petit l’influence tendancieuse à la surconsommation. Cette années, suite à un mouvement grandissant pour préserver la planète, beaucoup d’associations appellent au « boycott » de cette tradition. Des manifestations sont organisées ce vendredi-ci, bloquant les entrées de nombreux centres commerciaux à travers la France. Des barricades en cartons, symbolisant la masse de déchets que demande l’exportation des produits proposés en soldes ce jour-là, sont disposés de manière à former un mur avec inscrit dessus des slogans reflétant les inquiétudes et les convictions de ces actifs. De nombreuses marques (environ 600 en France) ont répondu être d’accord avec cette démarche, en fermant leurs magasins ou leur site internet. Beaucoup de messages à travers les réseaux sociaux sont diffusés, demandant aux gens d’avoir une consommation « plus réfléchie » et « de ne pas se laisser avoir par ces bons plans qui n’en sont souvent pas ».

Bonjour de coeur

On nous ment

Les personnes qui ont déjà testé ce genre d’application comprendront ce que je veux dire.

Il existe des applications pour smartphones qui, à partir d’un code barre, nous permettent de savoir quel est la composition des produits que nous consommons au quotidien. Une fois que l’on essaie avec un seul produit, on ne peut pas s’empêcher d’en scanner d’autres. Ce système s’applique à la nourriture comme aux cosmétiques.

Si dans l’alimentaire, il est connu que certaines compositions de produits sont néfastes pour la santé et que des mesures sont prises par de nombreuses marques pour y remédier, dans le monde des cosmétiques, un long chemin reste à parcourir.

Je ne dis pas que dans le domaine alimentaire tout est fait et parfait, il reste encore une large marge de progression. Je ne dis pas non plus que ces applications sont parfaites en tous points (il manque par exemple une dimension écologique à leur notation), ni qu’il ne faut jurer que par leur jugement qui peut être discutable… mais malgré quelques défauts, ces applications permettent un début de transparence sur nos produits du quotidien.

En ce qui concerne la cosmétique (j’entends par cosmétique des produits qui vont du maquillage aux savons et shampooings en passant par les crèmes) le système de notation est le suivant : l’application comporte une base de données avec des références de produits fréquemment utilisés en cosmétique, avec pour chaque produit les taux de dangerosité pour l’homme. En fonction de cela, ils établissent une note sur 100. Tous les 25 points /100, le produit « passe un palier ». Entre 0 et 25, le produit est « Mauvais », ente 25 et 50 il est « Médiocre », de 50 à 75 il est qualifié de « Bon » et au dessus de 75 et jusque 100 il est « Excellent ».

Et bien après avoir scanné tous mes produits du quotidien, je peux vous dire qu’on nous ment. C’en est à tel point révoltant que ça nous donne envie de changer entièrement nos habitudes.

En effet, dans la quasi-totalité des produits, qui sont pourtant des produits de marques reconnues, on trouve des allergènes pour les cas les moins graves, des perturbateurs endocriniens (comme si on en avait déjà pas assez avec toutes les ondes devenues inévitables) pour le stade un peu au dessus et même des éléments cancérigènes. Evidemment chaque produit ne contient pas tous ces composants néfastes à notre santé et ne les contiennent pas en grande quantité, mais vous seriez étonnés de savoir à quel point les « grandes marques » dans lesquelles nous avons confiances peuvent éhontément produire et vendre leurs produits.

La seule chose que j’ajouterais c’est que je vous conseille chaudement de faire attention à ce que vous consommez au quotidien. Même si cela peut paraître long, pénible et une perte de temps d’aller chercher ces informations, il faut en passer par là pour faire comprendre à ces marques qu’on ne veut plus subir le mauvais traitement qu’elles nous imposent.

Je vous mets ici le lien vers le site de l’application qui m’a aidée dans ma réflexion ainsi que d’une autre application dont j’ai entendu du bien.

Je vous copie aussi les liens vers plusieurs articles que j’ai trouvé très intéressants sur le sujet: SlowCosmétique CaractèreNaturel

Je vous dis à la semaine prochaine et vous invite très fortement à essayer par vous même!

Bonjour de coeur

Comment surmonter la déprime?

Il y a des moments dans la vie où on est emplis d’une énergie qui nous pousse à nous dépasser constamment. Il y a aussi des moments où notre énergie, notre envie de nous dépasser sont parties à l’autre bout du monde. Dans ce genre d’état d’esprit, il faut savoir rebondir au bon moment avec les bons ingrédients. Depuis quelques temps je suis dans le deuxième état d’esprit, celui qui nous empêche d’avancer. Comme ce n’est pas la première fois que je suis dans ce cas de figure et que la vie est trop courte pour se laisser tomber dans la déprime, j’ai développé des petites techniques pour rebooster mon moral.

Choisir le bon moment.

Le truc avec la déprime c’est qu’on ne peut pas toujours s’en sortir aussi rapidement qu’on le voudrait. La citation « il faut attendre de toucher le fond pour mieux rebondir », est plutôt vraie. Je pense qu’il y a un moment dans l’état de déprime, un moment parfait où il faut réagir pour s’en sortir. Le meilleur moment pour sauter le pas et avancer. Avant c’est trop tôt et on ne saurait pas bénéficier de l’aide qu’on s’autoprocure pour aller mieux. Après on s’enfonce trop dans le confort de la situation de déprime. Ce bon moment c’est quand on sent un ras-le-bol de la situation et que l’on arrive à être convaincu que ça ne peut plus durer. 

Ce qui m’aide à rebondir

Dans ces moments là, j’ai trouvé quelques petites choses qui m’aident à aller mieux.

Me préparer

Je sais que ça peut paraître bête mais mettre une tenue un peu stricte, avec plus d’allure qu’un pyjama m’aide à me sentir en meilleure disposition. Ça me permet de me sentir plus sûre de moi, prête à reconquérir le monde. Cela me met dans la disposition de travail, de rigueur.

Acheter à manger

Bien que j’adore cuisiner pour moi, quand je déprime, je n’ai envie de rien. Alors parmi les choses que je préfère manger sur terre, j’en choisi une et je vais acheter ce qui me faut pour. C’est incroyable à quel point ce plaisir simple peut réconforter.

Sortir

Même quelques instants, sortir est le meilleur moyen de s’aérer l’esprit et remettre de l’ordre dans ses sombres pensées. L’attention est prise par autre chose et évite de tourner en boucle. On peut s’amuser d’un rien, croiser des gens ou en reconnaître de loin,… le seul problème est de trouver la motivation de sortir par ce temps d’hiver.

films, séries, vidéos

Au fil du temps j’ai réussi à me créer des listes de films, séries, vidéos qui me permettent de me faire rire, voir des gens ou des acteurs que j’aime bien, qui me font du bien au moral. Il y a beaucoup de gens qui ont de belles valeurs à transmettre à travers des vidéos, ou des personnages auxquels on s’identifie bien ou encore des réalisateurs qui ont de belles idées. Le tout est de trouver une personne, un contenu, qui nous fasse rire, rêver, s’émanciper, sortir de ce quotidien qui nous met dans un mauvais état à ce moment là. 

les podcasts

Il n’y a pas que des vidéos en tous genre pour rencontrer intellectuellement de belles âmes. Les podcasts sont une bonne alternative pour s’évader et en même temps pouvoir être plus actif que devant un écran. Avec un podcast on peut par exemple sortir et se promener. 

bien s’entourer

Avoir un entourage solide est sûrement une des bases les plus importantes pour garder le cap comme on dit. Mais au delà de nous aider à affronter le quotidien, les personnes autour de vous peuvent vous aider à remonter la pente en vous aidant à réfléchir sur ce qui va mal ou en vous poussant à faire des choses que vous n’auriez pas imaginé faire ou que vous n’auriez pas faites sans elles. Elles permettent de vous rendre compte que vous n’êtes pas seul et que vous avez encore des choses à améliorer dans votre vie pour aller mieux, maintenant et à l’avenir.

Voilà pour mes petites idées pour aller mieux. Évidemment elles sont présentes à titre indicatif et ne sont en aucun cas une obligation. D’ailleurs si vous avez d’autres idées je vous invite fortement à les inscrire en commentaire afin de pouvoir échanger sur le sujet.

Je suis désolée de cette absence, ces dernières semaines : comme vous l’aurez sûrement compris je ne me sentais pas tout à fait dans mon assiette et j’avais besoin de prendre du temps pour moi afin d’aller mieux et d’être motivée à vous présenter de nouveau chaque semaine des contenus variés. A la semaine prochaine pour un nouveau sujet!

Manger en 2019

Si il y a bien une chose qui ne change pas c’est d’assouvir nos besoins essentiels à savoir, manger, boire et dormir. Pourtant, depuis quelques temps, partout émergent des avis de personnes qui ont décidé de manger différemment. Le gluten serait dangereux, manger de la viande deviendrait un crime, il faut se restreindre à une alimentation parfaitement calibrée pour être minces et beaux, manger beaucoup de protéines pour développer de la masse musculaire,… tout cela sans compter la guerre que se livrent les vendeurs de régimes et les PDG de fast-foods. Mais alors comment a évolué notre façon de nous nourrir ? Comment démêler le vrai du faux? Que doit-on bannir et sauvegarder quand il y a tant d’avis contraires ? Quelle influence a notre environnement quotidien sur notre alimentation? C’est ce qu’on va voir maintenant.

L’évolution de nos assiettes

Depuis les années 1980, le canon de beauté qui revient le plus est celui d’une femme grande et fine. Pourtant c’est dans les mêmes années que les fast-foods de se multiplient partout à travers le monde avec la mondialisation. Ce canon de beauté qui nous suit toujours s’oppose au taux d’obésité toujours croissant partout dans le monde. Grâce ou à cause d’internet, depuis les années 2000, un nouveau marché se met en place… celui des ventes en ligne et du téléachat liés à la perte de poids. Les publicités sont très ciblées et sont organisées de telle sorte qu’elles essaient de faire culpabiliser la cliente (car on ne va pas se mentir, ce genre de programme est surtout adressé aux femmes) puis lui proposent une solution soit disant miracle. De plus en plus de publicités et émissions de télé sont destinées à la reprise en main de sa vie, passant presque inévitablement par un programme alimentaire et sportif. Le 6 octobre 2010, date qui va révolutionner le monde du « fast média ». Facebook ne plaît plus aux jeunes, MSN est dépassé… naît alors Instagram. Grâce à ses nombreuses options permettant une interaction directe avec un grand public, ce réseau favorise la mise en avant de soi à travers photos et vidéos. Sauf que qui dit image dit travail de l’apparence… les hommes et femmes les plus célèbres sur ce réseau restent des gens catégorisés comme la « perfection physique» selon les modes. 2010 voit aussi le réseau YouTube décoller. Beaucoup de gens y mettent leur vie en avant. Évidemment beaucoup de marques y voient un intérêt marketing puisque 60% des jeunes nés en 2000 regardent 50% moins la télévision que ceux nés 10 ans plus tôt. YouTube est alors la plateforme parfaite pour vendre de nouveaux produits. De plus, comme un créateur de contenu sur YouTube est rarement sans créer du contenu photographique, Instagram le devient rapidement aussi. Certaines personnes d’influence trient et ne prônent pas tout ce qu’on leur propose mais beaucoup font encore vendre tout et n’importe quoi à leurs abonnés.

Un cercle vicieux

Le problème est que l’on est constamment sollicité par des images au quotidien. Parmi toutes les images que l’on voit tous les jours au moins 50% sont liées à notre bien être et à notre alimentation. Il est alors difficile de ne pas y penser ou de ne pas culpabiliser. En réalité, comme je le disais précédemment, tout est fait pour nous faire culpabiliser sur notre hygiène de vie par rapport à des cas exceptionnels dont leur image est leur métier comme les mannequins, acteurs,… Le second problème est que l’on travaille tous notre image en s’inscrivant sur un réseau social. On tombe alors dans un cercle vicieux, d’un côté on a envie de créer du contenu sur ces réseaux, tendant vers une élévation sociale, d’un autre on est rabaissé par des images de personnes passant leur vie à travailler leur corps à travers le sport, l’alimentation et les soins.

Une guerre entre plusieurs camps

On connaît tous une personne végétarienne ou végane, intolérante ou allergique, extrêmement stricte sur son alimentation ou trop peu. On peut concéder à toutes ces écoles qui diffèrent de point de vue que depuis quelques années on fait de plus en plus attention aux allergies et intolérances. Beaucoup d’études ont été menées et ont prouvé que tous les organismes humains ne réagissent pas de la même façon aux mêmes aliments. Au passage, des nutritionnistes ont eu la parole pour développer leurs points de vue sur une « meilleure alimentation » bannissant le gluten, le lactose, la viande,… selon eux, beaucoup d’aliments seraient à bannir pour une alimentation parfaite. L’effet a fait boule de neige et beaucoup de gens pas spécialement intolérants ou allergiques se sont définis comme tels. Le points positif est que cet « effet de mode » a aidé au développement de beaucoup de produits et de recettes pour aider les gens réellement touchés par ces troubles. Le point négatif est que c’est justement un « effet de mode ». En effet les conseils en matière de nutrition changent très régulièrement. Deux autres camps qui se font la guerre sont ceux qui opposent une alimentation « trop » laxiste, dans l’optique qu’il faut manger ce que l’on veut quand on le peut et ceux qui prônent une alimentation « sur-régie », constamment contrôlée en termes de calories, d’apport nutritionnel, fibres, protéines,…

Entre une alimentation trop laxiste, basée sur des fast-foods et plats tout prêts qui font culpabiliser, et une alimentation stricte qui donne l’impression de ne pas avoir de place pour des écarts, que choisir?

Je dirais qu’un troisième mouvement se fait doucement une place. Celui de se ficher la paix, de faire appel à sa propre raison sans laisser de côté ses envies. Ce mouvement est mené par plusieurs personnes qui expliquent en avoir marre d’être sûrs-chargées de propositions de régimes, de programmes de sports, d’applications pour compter ses calories,… elles proposent une nouvelle voie : « et si on arrêtait de se mettre la pression ?» « si on décidait que notre identité ne se résume pas à notre poids ?». L’idée est de montrer que toute cette publicité autour de l’apparence n’intéresse plus personne, et donc essayer de faire changer notre vision autour de l’apparence physique.

Ce qui est sûr c’est que notre monde digital évolue très vite. Des lobbys se mettent en place et il est alors difficile de se défaire d’un pouvoir d’attraction marketing. Beaucoup de gens essaient pourtant à leur échelle de faire bouger les choses et de se défaire au maximum de l’emprise que peuvent avoir les marques et la société de sûr-consommation sur notre vie quotidienne, surtout quand elle entraîne du mal-être et des complexes. Un peu dans une veine des années 1970 sur l’acceptation de tout le monde, quelle que soit sa condition sociale, son apparence ou son poids, ils visent un plus grand respect entre nous tous, essayant à travers leur message positif de se défaire d’une sorte de compétition avec soi-même pouvant parfois devenir dangereuse.

Et si on donnait des droits à la nature?

En ce moment, s’il y a bien un sujet à côté duquel on ne peut pas passer, c’est l’écologie. Tous les médias en parlent, multiplient les articles, vidéos, annonces autour de la nature. Peut-être avez vous eu aussi l’impression que cette vague médiatique est en fait une façade qui parle plus des actualités autour de l’écologie que de l’écologie en elle-même. Je commence donc une série d’articles qui parle vraiment d’écologie, pour ceux qui ont envie de comprendre ce qui se passe vraiment sur Terre.

Quand je vous dis que certains pays de ce globe ont donné des droits à la nature, on pense évidemment plus facilement à des pays « très développés » et en avance sur la réflexion autour de l’écologie par rapport à la France par exemple. On se tourne facilement vers des pays comme la Norvège, le Canada, la Suède, la Finlande ou l’Australie. Détrompez-vous, car les pays qui ont été novateurs de cette idée sont l’Equateur, la Colombie, la Nouvelle Zélande, la Bolivie, le Bangladesh.

Vous avez peut-être entendu que certains pays ont décidé d’inscrire dans leur Constitution des droits associés à la nature. Le fait d’ajouter des mesures dédiées à la nature dans leur Constitution est un symbole fort puisque ça rend presque inviolables ces mesures. Elles visent à protéger les écosystèmes qui peuplent le territoire sauvage de ces régions du monde. Evidemment si vous êtes littéraires comme moi vous pensez donc à une personnification de la nature. En effet, la première mesure est de lui attribuer une majuscule afin de lui donner autant d’importance qu’un être humain. De plus, certains pays comme la Colombie dont je vais parler plus en détail dans quelques instants, ont défini juridiquement la nature comme « une entité se soumettant à des lois » : cela rend sa destruction illégale, au même titre qu’un être humain.

Mais ce n’est pas tout : chaque pays, en fonction de la biodiversité qui le peuple, a inscrit des droits précis:

La Colombie

La Colombie, comme je le disais à l’instant donne des droits à la nature en la définissant juridiquement comme « une entité se soumettant à des lois », cela rend sa destruction illégale, au même titre qu’un être humain. On remarque ici que la nature n’est plus une possession de l’humanité mais une entité qui vit et évolue à côté de nous.

l’Equateur et la Bolivie

Ces deux pays ont inscrit la nature dans leur Constitution, considérant la nature comme une entité à part entière. Cela interdit aux humains de lui retirer des droit fondamentaux comme ne subir aucune violence, évoluer et se régénérer. Cela la protège de l’exploitation et de la destruction.

Le Bangladesh

Le Bangladesh, grâce à sa cour Suprême, a donné des droits à toutes les rivières qui le traversent, soit plus de 700 cours d’eau.

La Nouvelle Zélande

En Nouvelle Zélande, le Parlement a reconnu son fleuve principal nommé Whanguhui comme une « entité vivante » protégeant ainsi l’écosystème qu’il représente ainsi que les populations indigènes qui y vivent.

Ces pays sont les premiers à donner des droits juridiques à la nature. Grâce à cette avancée notable, la nature a maintenant un fondement juridique qui la protège dans ces 5 pays. Les lois imposent aussi aux humains de la respecter comme ils respectent les autres lois. Entre écologistes extrémistes et personnes indifférentes, les lois sont peut-être la meilleure alternative pour respecter et protéger la nature tous ensemble, même si en France on est encore loin de cette avancée puisque les animaux n’ont des droits que depuis 2013.

Paris 3

Ce dimanche encore je vous propose un certain nombre de choses à voir, visiter, déguster, à Paris! Prêts pour une escapade ?

Musée

Ce week-end là, on n’a visité qu’un seul musée mais pas des moindres: le Musée de l’Homme. Inauguré par Jean Zay en 1937, c’est un musée qui retrace l’histoire de la civilisation humaine dans son ensemble. Avec une scénographie pédagogique autant pour les adultes que pour les enfants, il permet d’apprendre ou de réviser d’où vient l’homme tel que nous le sommes. Il mélange absolument toutes les cultures. Au delà de sa collection permanente très instructive c’est un lieu aéré, très agréable qui comporte des expositions temporaires très régulièrement. J’y suis allée en premier lieu pour l’exposition Sebastião Salgado dont je vous ai parlé dans un article la semaine dernière.

Visites

Dans un premier temps j’ai visité le Cimetière du Montparnasse. Dans cet énorme parc sont enterrées des personnes illustres comme Serges Gainsbourg, Marguerite Duras, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Baudelaire, comme de parfaits inconnus mais dont les tombes sont entretenues et très joliment décorées. Bien que ce genre de balade ne fasse pas rêver tout le monde, l’endroit est agréable et possède une atmosphère propre.

Toujours dans l’esprit de faire continuer de vivre des choses dépassées, j’ai visité pour la première fois les Puces de St-Ouen. Disons plutôt une infime partie des puces puisque le site est énorme. Même si on marche beaucoup et qu’il peut être difficile de trouver son bonheur, l’expérience reste quand même intéressante.

Manger

Deux adresses on été testées le week-end dernier.

La pâtisserie préférée de la reine d’Angleterre qui est aussi la pâtisserie fondée pour Marie-Antoinette: chez Nicolas Stohrer. Il fut le pâtissier de la reine Marie-Antoinette et a laissé derrière lui une pâtisserie qui ne semble pas avoir changé d’époque. Vous pouvez difficilement faire plus traditionnel avec une touche d’originalité.

Le restaurant/ marché aux puces/ braderie/ garage à vélo… bref La Recyclerie est une ancienne gare réaménagée en café/ brasserie où on peut manger sur de grandes tablées. Les plats sont bio, la nourriture en trop est donnée aux poules et chèvres adoptées qui vivent sur les anciens chemins de fer. Quelques jours dans l’année, une scène est montée avec des musiciens, le jeudi il y a une vente de légumes bio et tous les jours vous pouvez faire le tour des exposants à la façon marché aux puces ou emprunter de quoi réparer tout ce que vous voulez !

J’espère que ce petit tour des dernières découvertes de Paris vous aura plu! On se retrouve dimanche prochain pour un nouvel article !

Bonjour de coeur

Sebastião Salgado

Ce week-end, à Paris je suis allée voir l’exposition de Sebastião Salgado au musée de l’homme. Pour vous faire découvrir ce photographe qui m’a beaucoup touchée, je vous fais aujourd’hui un petit récapitulatif de sa vie…

Né le 8 février 1944, au Brésil, Sebastião Salgado est le seul garçon d’une fratrie de 8 enfants. Il suit un cursus d’économie à l’université de São Paulo. Engagé dans différents partis communistes depuis le lycée, il se voit obligé de fuir la dictature qui se met en place en 1969. Il s’installe alors à Paris avec sa femme et poursuit d’autres études en économie. 1971 est une année qui changera à jamais sa vie. Alors qu’il poursuit une étude sur l’économie agricole, il est contacté par l’Organisation Internationale du Café, à Londres qui lui demande de partir dans les cultures de café afin de faire un reportage écrit. Pour s’aider, il prend son appareil photo. Il dira plus tard que, pour lui, l’image parlait énormément plus que les rapports économiques et que, à ce moment là, sa vison du monde a entièrement changé, pour ne se vivre plus qu’à travers le viseur de son appareil. Il change de vie en 1973, afin de se consacrer à la photographie et intègre successivement les agences de Sygma, Gamma et Magnum. En 1994 il crée sa propre agence avec sa femme.

Ses photos sont essentiellement en argentiques, en noir et blanc. Les images ont toujours des axes très travaillés. Il aime chercher où se trouve la lumière dans ses photos (le soleil, un œil brillant, un objet ou quelqu’un en blanc,…) afin de construire son plan autour. Il mélange les techniques de photographie-reportage, de portraits et de photographie statique pour avoir un résultat à la fois esthétique, significatif et surtout représentatif du milieux où il se trouve. A l’arrivée de la photo numérique, il eut un peu de mal à changer de mode de fonctionnement. Pour lui la photographie perdait de sa spontanéité. Alors il mit au point une technique mi-numérique, mi-argentique, ce qui donne à ses photos un caractère encore plus personnel et un rapport économique plus intéressant que s’il utilisait seulement de l’argentique.

Je n’ai pas encore parlé de la plus grande qualité de cet homme. Au delà de faire des photos belles à regarder, il se sert de son savoir photographique pour illustrer les thèmes qui lui tiennent à cœur. Il « donne la parole » à travers son travail à des hommes et femmes qui vivent dans des conditions déplorables (famine, réfugiés de guerre, réfugiés écologiques,…). Ses photos sont très reconnues aussi parce qu’elles diffusent un message d’alerte, tout en étant belles esthétiquement. Il sera d’ailleurs accusé de rendre les misères humaines belles et de commercialiser cette misère. Il démentira rapidement, précisant ses intentions. Au delà de se servir de son influence pour aider les hommes et femmes dans le besoin, il sera touché un peu plus tard par le problème écologique. Il retourne en 1998 au Brésil et réussit à financer la plantation de 4 millions d’arbres sur le domaine familial dont il est propriétaire.

Ce photographe franco-brésilien au grand cœur et à la grande bonté d’âme est récompensé par sa nomination à l’Académie des Beaux-arts de France et reçoit d’autres nombreuses récompenses comme le prix international de journalisme (deux fois : un record) en 1984 et 1991, devient Chevalier de l’ordre du mérite culturel (2018) et Commandeur des Arts et Lettres.

J’espère que si vous connaissiez un peu le personnage vous en avez appris un peu plus et si vous ne le connaissiez pas, vous l’avez découvert. Je vous invite sincèrement à aller écouter, voir, connaître les rares émissions où il apparaît car il parle avec une passion farouche et touchante, comme un humaniste profond.

L’exposition de Sebastião Salgado nommée « Déclaration » se tient jusqu’au 11 novembre au musée de l’homme à Paris.

Bonjour de coeur

Mes dernières lectures.

Si vous me connaissez un petit peu, vous savez peut-être que je suis une personnes très touchée par la littérature, les lettres et l’art de manière générale. Je poursuis d’ailleurs des études littéraires. L’écriture est une techniques vieille de plusieurs millénaires qui permet la communication des individus à travers le monde, au fur et à mesure de son perfectionnement. Grâce à cette invention, des hommes et des femmes ont pu s’exprimer, de façon plus ou moins réussie, plus ou moins perfectionnée et plus ou moins poétique. Cette trace a traversé le temps et l’espace afin d’arriver sous forme de liasse de pages couleur crème parsemées de lignes noires reliées par une couverture, souvent luisante, dans nos mains. Dans un monde en continuelle demande de rapidité, d’efficacité, de dépassement, on oublie souvent de se poser, de se couper de tout et d’entrer dans un autre monde, rythmé par le déchiffrage des lignes qui défilent. Ces hommes et ces femmes ont sorti ces mots de leur esprit, ont relaté ou inventé un monde très personnel et ont consacré beaucoup de temps voire leur vie à laisser une trace de leur passage sur Terre. Malheureusement on oublie souvent de les écouter, leur prêter un peu de notre temps et de notre attention alors qu’ils ont des choses très importantes à nous dire, voire des leçons à nous donner.

Pour remédier à cela, pour cette rentrée scolaire 2019, je voulais mettre en avant une petite liste d’oeuvres. J’ai découvert la plupart de ces auteurs cette année, les sortant d’un brouillard flou de noms et pouvant enfin assouvir mon envie de mieux les connaître. J’ai pu mettre une époque, un style, une pensée, un vécu, une histoire et parfois même un humour sur les noms de ces « Grands Auteurs » mystérieux dont j’entends parler depuis que je suis petite.

Les grands classiques

Les Calligrammes de Guillaume Apollinaire

Il faut savoir que j’adore la poésie. Une oeuvre poétique fait passer rapidement d’un univers à un autre tout en contenant la touche d’incompréhension qui permet de laisser aller l’imaginaire. L’étudier est encore plus intéressant puisque cela demande de passer au-delà de l’hermétisme qu’elle peut comporter. Pour en saisir les nuances et les couleurs, il faut connaître la vie du poète, sa façon de penser, ce qu’il revendique… sans compter que c’est souvent un travail de la langue qui force le respect. Apollinaire ne fut pas une révélation en terme de poésie mais plutôt un réconfort : quand j’en lis, je retrouve la poésie que j’aime. Les Calligrammes permettent aussi une lecture différente que j’apprécie beaucoup.

Les oeuvres poétiques d’Arthur Rimbaud

Sûrement une de mes plus grandes révélations cette année. Les étudiants se sentent souvent proche de ce poète qui est souvent considéré comme un jeune homme adolescent sulfureux. Etudier ce poète en classe et le retrouver à travers ses écrits pendant les pauses fut passionnant et le rendent encore plus attachant.

Les trophées et poésies complètes de José-Maria de Hérédia

Je pense, peut-être à tort, que la plupart d’entre vous ne connaissent pas ce poète à l’univers pourtant si particulier. José-Maria de Hérédia est un poète français ayant vécu sa jeunesse à Cuba. En venant habiter en France, il se décide à écrire un recueil de poésies retraçant l’histoire mondiale avec son regard bi-culturel. Il s’inscrit dans le mouvement de la poésie lyrique et du Parnasse, et est élu à l’Académie Française en 1894.

L’horizon Chimérique de Jean de La Ville de Mirmont

Jeune poète et romancier à l’avenir prometteur, Jean de la Ville de Mirmont a été un des premiers poètes français a être tué pendant la première guerre mondiale. Il transmettait dans ses écrits une réelle réflexion sur les éléments qui l’entouraient et avait une vision étonnamment claire et avant-gardiste pour une époque aussi trouble.

Le dictionnaire des idées reçues, Gustave Flaubert

Un livre très court qui permet de comprendre l’humour si particulier et sarcastique de Flaubert, et peut-être de rire un peu avec lui de ces drôleries qui nous entourent encore aujourd’hui. Il apporte à une large gamme de mots une définition en quelques lignes, avec toujours un regard moqueur voire cynique.

La machine infernale de Jean Cocteau

J’ai toujours adoré la mythologie grecque, alors cette année quand on a étudié les dérives que la mythologie a inspiré à beaucoup de personnes, j’ai sauté sur ce livre pour redécouvrir, des siècles plus tard, le mythe d’Oedipe. Ce livre nous permet, entre autres choses, de nous rendre compte à quel point, à travers le temps, ce mythe reste d’actualité même si l’image de l’être humain évolue jusqu’à devenir l’opposé de celui dans la mythologie grecque.

Les mots de Jean-Paul Sartre

Jusqu’à cet été, Sartre m’apparaissait comme un philosophe complexe, torturé intellectuellement, hermétique, critique envers le monde. Il se trouve que j’ai lu Les mots, son livre autobiographique cet été et qu’il n’y a que la dernière qualification de vraie! Le récit de sa vie est intéressant, touchant, drôle, sincère et réellement très critique envers la société qui l’entoure et envers lui même. C’est une réelle révélation pour moi, j’ai hâte de lire ses autres écrits.

Plus actuels

Je dois admettre que, avec la découverte de ces auteurs, j’ai eu l’impression d’ouvrir la porte d’un monde caché et passionnant à la fois. Les auteurs classiques et plus complexes ont petit à petit accaparé plus mon temps que les auteurs contemporains (surtout pour la jeunesse) que je lisais habituellement. Cependant j’ai quand même trouvé un petit peu de temps pour en lire quelques uns.

The Giver de Lois Lowry/ Alone on a wide wide sea de Michael Morpurgo

C’est un livre qu’il m’a été imposé de lire en anglais. Je ne me serai pas tournée naturellement vers ce genre de roman, que je trouve un peu enfantin pour mon âge. Mais l’obstacle de la langue que je ne maîtrise pas entièrement m’a beaucoup plu, même si la lecture est longue et laborieuse.

J’espère que cette petite sélection de mes lectures préférées de l’année vous aura donné envie d’aller rencontrer ces imaginaires si différents et si merveilleux. Je vous retrouve la semaine prochaine pour un nouvel article.

Bonjour de coeur